L’excès attribué au féminin : une stigmate de la psychanalyse ?
- Mildred Salas
- 16 juin 2007
- 13 min de lecture
« L’excès attribué au féminin : une stigmate de la psychanalyse ? », Présentation en Colloque normes et contre-normes : des/humanisation des femmes et sexualités, Université Paris-Diderot – CEDREF, Paris-France, juin, 2007.
L’excès attribué au féminin : un estigmate de la psychanalyse ?
Nous allons aborder le caractère de l’excès attribué au désir des femmes, car cet excès représente ce que la psychanalyse formule du rapport des femmes : à la loi, au maternel, à l’autre sexe, etc. En effet, cette attribution de l’excès donne au désir féminin, un aspect menaçant. Cela nous ramène à tout un imaginaire plus vaste, celui existant dans la figure des « femmes fatales » et des séductrices de la fin du XIXe siècle, ou dans les héroïnes et les anti-héroïnes de la tragédie grecque. Nous voyons dans cet imaginaire un aspect en commun, celui qui met en cause la moralité des femmes. Il nous semble que ce stéréotype met en valeur, la suprématie historique du masculin sur la loi juridique et symbolique, lequel identifie les images féminines à la nature, au chaos originaire et au défi aux lois. Deux versions de cet excès dans lesquelles la femme est décrite, tout en étant hors la loi seront, ici, l’objet d’analyses. Nous allons analyser, au début, une version capricieuse du désir maternel et en deuxième lieu, une version transgressive du désir des femmes face à la loi. Il faut, ici, rappeler que ces deux caractéristiques sont aussi tributaires d’une ancienne et historique méconnaissance de la loi sociale et juridique, que l’on doit rapporter aux droits des femmes. Mais la psychanalyse peut-elle faire une contribution en matière d’actualité, sur les effets de certains changements sociaux ou lois juridiques sur la subjectivité de ses citoyennes ?
I. La loi capricieuse de la mère :
Freud disait que toute mère fait de son enfant un instrument de sa vie sexuelle. L’amour maternel n’est pas si éloigné des sentiments érotiques, qui appartiennent à la sexualité de la mère. Dans les Trois essais sur la théorie sexuelle (1905), Freud souligne ainsi, que les caresses et les calins d’une mère autour de son enfant sont un substitut de sa vie sexuelle[1]. Ce fait, loin d’être nocif pour l’enfant, lui permet d’investir érotiquement son corps et les objets que seront ultérieurement aimables pour lui-même. Freud envisage cet amour-là, tout en étant, une projection narcissique de la mère, à laquelle l’enfant sera ultérieurement obligé de renoncer. Chez Lacan, l’enfant dépend entièrement du désir de la mère. Car il est l’objet du désir de celle-ci. Il est tout ce qu’il a pu combler. Mais le fait que l’enfant demeure au service de son désir à elle, le rend très vulnérable à l’angoisse. Ce n’est pas parce que l’enfant ne peut pas tout seul satisfaire le désir de la mère, mais parce que ce désir devient intolérable lorsque l’enfant dépend entièrement de sa loi. Cela signifie qu’il ne trouve ni de limites ni de repères dans le désir de la mère.
Si l’on considère la place de la culpabilité chez Freud et chez Lacan, les différences, entre eux, semblent immédiatement apparaître. Chez Freud, la culpabilité se situe toujours du côté de l’enfant, parce qu’il est celui qui fait aussi de la mère son premier objet érotique. En effet, Freud fait porter sur l’enfant, le désir incestueux vers la mère, duquel il ne pourra jamais entièrement se détacher. En revanche, chez Lacan, l’enfant est tout entier un objet au service de la jouissance de la mère. Car, Lacan accentue le caractère de l’excès autour du désir de la mère, en soulignant les effets négatifs pour l’enfant. Lacan insiste sur le fait que la mère ne répond jamais où on l’attend. Elle est, ici, toujours excessive : soit envahissante, soit manquante. Tout se passe comme si son désir était vorace, et le sujet tout entier dépendant, pour situer sa demande à la place adéquate. D’où le fait que le désir de la mère soit interprété par l’enfant, comme un impératif et son indifférence, comme un refus. A l’inverse, si la mère est présente, elle peut devenir si attentive, qu’elle risque de devenir envahissante. Il s’agit donc d’une mère toujours coupable soit par son absence, soit par sa présence. C’est ainsi qu’« Il est une lecture et une pratique de la psychanalyse qui rendent les mères coupables de la plupart des désordres psychiques des enfants ; c’est une autre façon de faire porter tout sur la mère »[2].
Si la mère devient chez Lacan, de plus en plus coupable, tandis que l’enfant devient, lui, de plus en plus sacrificiel, c’est parce que tout cela obéit à la loi capricieuse de la mère. La loi de la mère est un désir sans loi, et l’enfant serait au service du « bon vouloir » ou du « mauvais vouloir » de la mère. En fait, tous les attributs de l’excès de l’amour de la mère, se dégagent de son désir à elle. Tandis que le désir de la mère demeure hors la loi, le père apparaît dans un rapport intime à celle-ci. Dans la mesure où sa fonction limite le désir de la mère pour son enfant. Mais lorsqu’on dit qu’une lecture de la psychanalyse fait tout porter sur la mère, c’est surtout parce que la mère permet que la loi du père intervienne auprès de l’enfant. Du coup, la mère devient, chez Lacan, doublement coupable. En effet, d’une part, son désir excessif pour l’enfant, rend sa loi abusive. D’autre part, Lacan souligne que la mère permet au père d’intervenir « comme celui qui lui fait la loi ». Il évoque que « c’est la mère qui fonde le père comme médiateur, de ce qui est au-delà de sa loi à elle et de son caprice »[3]. Si le père apporte ou non sa fonction prohibitive auprès de l’enfant, c’est dû toujours à la mère. Il est incroyable de voir comment, dans la littérature psychanalytique d’aujourd’hui, abondent les « mauvaises mères », celles qui n’ont pas su donner un véritable père à leurs enfants.
On voit bien que dans l’Œdipe freudien, le père intervient pour priver l’enfant de son désir pour la mère. Alors que chez Lacan, le père prive la mère de son désir vers l’enfant. Le père fait, ici, et à l’inverse de Freud, la loi à la mère. Cependant, il n’est pas seulement privateur, il est aussi donateur du phallus à la mère. Il doit donc être capable de lui donner ce qu’elle désire. Toutefois, nous nous demandons, si l’homme qui donne ce qu’il a promis à une femme, est toujours un père ? En fait, la psychanalyse a toujours accentué la figure du père, lorsque celle-ci affirme que la femme va chercher le phallus dans l’homme, qui deviendra le père de ses enfants. Mais le père représente-t-il tout ce qu’une femme peut désirer ? Aujourd’hui, nous ne le croyons plus. Autrement dit, ce qu’une femme souhaite dans un homme n’est pas seulement le fait qu’il pourrait lui donner des enfants. La psychanalyse a eu tendance à le croire, en dressant une équivalence entre le désir du phallus de la femme et le désir d’enfant. Cela a eu un effet aussi normalisateur sur le désir des femmes, parce que la fin de l’Œdipe féminin a toujours été questionnée.
Pour nous, une théorie psychanalytique aujourd’hui, plus juste avec les femmes, devrait considérer que le désir d’une femme auprès d’un homme, avec lequel elle jouit sexuellement, ne recherche pas à faire de cet homme aussi un père. Le désir d’une femme ne recherche pas plus à faire d’un homme toujours un enfant, tel que Freud le croyait. Il nous semble que le désir d’une femme envers un homme, ne se réduit pas à la maternité, idéal privilégié par la culture et imposé historiquement pour définir son désir à elle. Nous venons de réviser l’idéal culturel de la femme autour de la maternité, qui représente pour la psychanalyse lacanienne, un désir sujet à une loi capricieuse. Nous allons à présent, réviser une autre version de la femme hors la loi, laquelle souligne cependant le côté transgressif. Ce dernier semble être l’opposé du premier, car il s’agit d’une femme qui n’est pas précisément une mère, telle qu’on la trouve dans la figure d’Antigone. Mais nous ne voyons-là qu’un autre stigmate du féminin, celui du destin tragique lorsqu’une femme ose transgresser la loi sociale.
II. La femme hors la loi
Avec Freud, nous héritons d’un siècle de préjugés, notamment le manque de considération des femmes par rapport aux normes sociales et au sentiment de justice. Ce type de préjugé répondait, cependant, à une réalité sociale et historique, d’inégalité des droits sociaux caractéristique de l’époque victorienne. Toutefois, lorsque la psychanalyse lacanienne nous présente, encore la femme paradoxalement hors-la-loi4, c’est-à-dire, soumise à la loi sans s’y rendre entièrement assujettie, de quelle loi parle-t-on ? Une femme serait également assujettie aux lois juridiques et sociales à l’instar des hommes. Les différences se trouvent au niveau des normes symboliques, lesquelles définissent l’échange symbolique autour du phallus. En effet, la psychanalyse propose que dans le rapport d’une femme à un homme, existe le fantasme inconscient dans lequel, une femme est celle qui représente pour l’homme, l’objet de son désir. Autrement dit, la femme est placée en position d’objet et symbolisée aux yeux de l’homme sous la forme du phallus. Les hommes apparaissent alors comme des sujets séducteurs d’objets désirés. Toutefois, il ne s’agit pas seulement d’un enjeu de séduction, car tant les hommes que les femmes ne sont pas libres de faire autrement.
Nous allons analyser la confusion suivante. Dans le jeu de séduction lorsque l’homme s’approche de la femme, qui représente l’objet de son désir, il va se servir d’attributs phalliques variés pour se rassurer sur le fait qu’il ne sera pas refusé. Tout le monde connaît, l’homme qui se sert de sa voiture sportive, et construit autour d’elle toute sa masculinité. Il est vrai que la voiture sportive lui permet de manifester son goût : du risque, de l’aventure, du sport masculin, etc., tout cela qui devient signe de sa virilité5. D’une part, on a l’homme qui se sert de certains attributs phalliques : l’argent, le dernier modèle de voiture, les investitures de pouvoir, etc., pour mettre à l’épreuve sa virilité face aux femmes. D’autre part, la femme représente l’unité de mesure de la valeur de tous ces objets désirables pour l’homme. Dans la mesure où ils acquièrent leur valeur, en fonction de la virilité que la femme lui reconnaît.
Mais tout cela qui vient rassurer un homme dans son rapport à une femme, vient à redoubler sa masculinité encore plus, si la femme finit effectivement par s’asseoir dans la voiture sportive. Quelle est alors la différence entre l’objet voiture et la femme comme objet ? La publicité essaye de nous convaincre, qu’ils sont une et même chose, que la femme type magazine de mode est un attribut phallique supplémentaire pour l’homme grâce auquel l’homme qui l’a, fait valoir encore plus sa masculinité. Il n’y a donc rien de surprenant dans l’affiche publicitaire, où à côté de la voiture sportive, apparaît une jolie femme, laquelle confère toute sa valeur phallique à la voiture. Mais le fait que la femme devienne un signe de tous les objets de la série désirables pour un homme, ne signifie pas qu’elle soit un attribut phallique parmi les autres.
Cette croyance réductrice du désir féminin n’est qu’une illusion trompeuse. Il est vrai et certain, qu’une partie du désir des femmes trouve à se symboliser dans la quête du désir de l’homme. Il est vrai qu’une femme joue aussi à être l’objet de ce désir. Mais tout cela est-ce suffisant pour définir la totalité du désir féminin ? Nous avons révisé ci-dessus, deux figures des femmes existant pour la psychanalyse. D’une part, celle de la mère qui accède à l’échange symbolique du lien social, donnant un enfant et recevant la reconnaissance sociale de son désir. D’autre part, celles des femmes, en particulier les plus hystériques, qui sont toutes prêtes à faire croire à l’homme, qu’il mérite d’avoir le phallus. Même si elle ne lui pardonnera pas, qu’il ne le mérite pas tout le temps. Il est possible, cependant, de refuser d’entrer dans l’échange symbolique où le désir est symbolisé par le phallus : soit comme mère, soit comme objet. Un exemple, extrême est la figure d’Antigone. Car elle transgresse la loi de la Cité, c’est-à-dire, l’interdiction de Créon à accomplir les rituels du deuil de son frère mort, en obéissant à une loi -qui à la différence des règles sociales et juridiques- est la sienne. C’est ainsi qu’elle est disposée, à renoncer à tout, voire à mourir, au nom de son désir d’offrir une sépulture à son frère.
La psychanalyse avère qu’Antigone ne défie pas seulement la loi de la Cité, mais qu’elle refuse aussi toute identité symbolique possible en tant que mère ou épouse. En effet, son identité dans l’échange, ne se définit ni comme étant la fiancée d’Hémon -le fils de Créon- ni comme étant la mère. Le désir pour son frère n’est pas substituable, tel que le serait hypothétiquement, le désir par un mari, et pour les enfants, nés de celui-ci. Car Antigone affirme que l’objet de ce désir, pourrait se substituer, en ayant d’autres maris et d’autres enfants avec eux. Lacan voit dans le désir d’Antigone, un désir pur, qui ne cèderait devant rien, telle que le suggère sa position « imbrisable, infranchissable »6. Patrick Guyomard souligne le caractère incestueux de ce désir, issu de l’inceste entre Œdipe et Yocaste, et par lequel Antigone, nous semble-t-il, se situe déjà d’emblée, hors de l’échange des femmes. Son acte la conduit donc à s’identifier encore et toujours plus à son destin tragique, sans que son désir puisse se symboliser grâce au phallus, sur d’autres objets désirables et équivalents7.
Une lecture qui situe le désir proprement féminin, dans le refus radical à la loi, tel que nous venons de le voir chez Antigone, nous semble critiquable. Car ce côté transgressif situe le désir féminin, dans une proximité majeure, d’avec le masochisme et le sacrifice sans limites. Il faut dire que toute résistance du désir féminin, à ne pas être tout entier symbolisé dans l’économie phallique, doit être distingué du sacrifice qu’appelle le surmoi. Il nous semble qu’une théorie qui souligne une version transgressive ou sacrificielle du désir féminin, ne fait que légitimer l’ordre phallique. Cela consiste en l’attribution au désir féminin, de tous les caractères propres, d’un « avant l’ordre symbolique ». Au sein de la psychanalyse, on voit dans le rapport originel de la fille à sa mère, la clef de ce qui demeure dans la femme, hors la loi.
Il est vrai que dans l’actualité, les femmes ont aussi la possibilité de développer leurs compétences dans les affaires des hommes et dans le pouvoir politique. D’où le fait que l’exemple d’Antigone, semble extrême pour situer le rapport de la femme à la loi. Une interrogation plus actualisée de ce rapport, consiste à se demander s’il existe des différences entre femmes et hommes, lorsqu’il est question de gérer le pouvoir politique. Qu’est-ce que la psychanalyse peut alors apporter à cette compréhension ?
Au sein même de certains courants de la psychanalyse, nous voyons resurgir une série de préjugés sur les effets, liés à la détention par une femme du pouvoir. Dans un article, et à propos du récit d’une patiente, F. Wahl commente : « quand une femme fait de la politique, aux yeux des hommes elle a toujours quelque chose en trop. Cette chose en trop, elle l’interpréterait ainsi : pour eux, je suis toujours trop passionnée, ou trop confuse, ou trop…Elle se reconnaissait comme phallique, et elle l’interprétait dans une espèce de mouvement régressif, par un retour à l’image de la féminité comme en deçà de la loi, comme non symbolisable… »8. On constate, ici, une autre version de l’excès ci-dessus analysé. Cet excès serait rattaché, une autre fois encore à la mère, au rapport de la femme à sa mère jamais dépassé. Une femme serait donc plus qu’un homme vulnérable à retourner au désir capricieux de la mère. Même si l’on constate l’importance de ce lien intense et indépassable, surtout dans les analyses des femmes hystériques, on aurait tort de croire qu’il se situe dans un deçà de la loi9. Ce dernier argument, risque de justifier certains préjugés, qui renforce l’inégalité juridique encore existante concernant les femmes.
Certains commentaires des psychanalystes justifient d’anciens préjugés sociaux contre les femmes. Durant la récente compagne électorale, un psychanalyste français très connu a prévenu dans un journal parisien, des risques encourus par le pays de l’accès d’une femme à la présidence, nous étions, ici, dans le cas de la candidate Ségolène Royal10. Il disait qu’une femme qui détient le pouvoir politique, risque de promouvoir une image de mère. Mais à quelle mère faisait-il référence en tant que psychanalyste ? Chez cet auteur, il ne s’agit certainement pas de la « mère suffisamment bonne » mais de la « mère sévère ». De celle qui veut répondre à tous les besoins du peuple, au risque de les angoisser, de promouvoir le chaos, etc. On voit resurgir dans le désir d’une mère ou d’une femme qui devient trop, l’un des préjugés, qui rend le féminin imprégné de chaos ou de déstabilisation de l’ordre symbolique.
Avant de conclure, et pour compliquer un peu les choses, j’appelle votre attention sur l’un des slogans, de la présidente du Chili, Michelle Bachelet, pendant sa campagne électorale. Elle disait qu’elle voulait être : « Une mère qui gouvernera pour tous ». Mais qui d’entre vous, pourrait croire que cela puisse être vrai ? Ou encore plus, pourquoi cela serait-il davantage menaçant venant d’une femme ? Plus qu’un homme, qui affirme vouloir être le président de tous ! Aujourd’hui, personne ne méconnaît que le désir phallique d’une femme, ne se réduit qu’à la seule maternité, tel qu’il l’était à l’époque freudienne. Mais nous n’avons pas besoin de la psychanalyse pour l’entendre. La psychanalyse n’a rien à dire, malheureusement, en ce qui concerne les hommes et les femmes qui font de la politique.
[1] Sigmund Freud, « Les métamorphoses de la puberté », in Trois essais sur la théorie sexuelle (1905), Paris, Ed. Gallimard, 1987, p. 166.
[2] Alain Molas, « ouverture » in (Pas) tout sur la mère. Actes du colloque, Ecole Freudienne, Paris, 2000, p.7.
[3] Jacques Lacan, Les formations de l’inconsciente (1957-58), Livre V, Paris, Éd. du Seuil, 1998, p.191.
4 Un exemple de cette expression se discute dans « Entrevue avec Moustapha Safouan », in Ornicar ? N°9, Paris, Éd. Clinique psychanalytique, 1997, p. 92-106.
5 Lacan utilise cet exemple pour expliquer la fonction du « moi idéal ». Il semble vouloir dire que le « moi idéal » détermine précisément la façon dans laquelle un homme s’approche d’une gamine. Ensuite, il se demande précisément sur les exercices scabreux, auxquels certains hommes se livrent : « Est-ce tant pour attraper une gamine que pour la façon d’attraper la gamine ? », dit-il., in Le Transfert, Livre VIII, Paris, Ed. du Seuil, 1991, p.397.
6 Voir Jacques Lacan, L’éthique de la psychanalyse (1959-60), Livre VII, Paris, Éd. du Seuil, 1986.
7 Voir Patrick Guyomard, pour qui ce désir est « un désir pur de mort en tant que tel, au désir d’Antigone, il se différencie mal de la jouissance. Plus il est pur, plus il est désexualisé », in Le désir d’éthique, Paris, Ed. Aubier, 1998, p. 133-4.
8 François Wahl, « Entrevue avec Moustapha Safouan », in Ornicar ?, op. cit., p. 96.
9 On peut aussi lire dans ce même article la suivante proposition de Moustapha Safouan : « j’aimerais souligner que le terme de « pré-Oedipe », que j’ai repris par commodité, au sujet de la première position de la fille face à sa mère comme pôle des demandes, est assez mal-hereux. Ça ne veut pas dire avant l’ordre symbolique ». Pour ce qui est de la fille, il y a en effet un problème supplémentaire : elle doit résoudre sa fixation. Une fois que son désir s’est dirigé vers le père, il lui reste encore à trouver un substitut à cet objet ». in Ornicar ?, op. cit., p. 95.
10 Charles Melman, « Mme Royal, une mère sévère », Article publié dans la section « Débats », le vendredi 8 décembre 2006, in Le Monde.
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